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« Lorsque l’on demande à l’Homme qui vit sous la pression constante de la vie contemporaine de tourner vers lui-même son regard, il répond généralement qu'il n’a pas le temps de se livrer à un tel exercice. Si l’on insiste, et qu'il acquiesce, dans la plupart des cas il dit qu'il ne voit rien. Brouillard, obscurité. Dans des cas plus rares, l’observateur aperçoit quelque chose qu'il ne saurait définir . . . Cela change tout le temps ! »


Par ces lignes Boris MOURAVIEV (historien 1890-1966) nous parle de la conscience : la Conscience de soi, des autres, du monde dans lequel nous évoluons. Il parle de la manière, propre à chacun, d’Être au monde. De la faculté de "retourner son regard" vers soi, vers l'au-dedans-de soi pour mieux trouver son chemin (paradoxalement ?) vers "l'Autre"

 

 

Le terme : « Conscience » peut sembler simple, car il est d’usage courant :

◊ Prendre conscience

◊ Avoir un poids sur la conscience

◊ Perdre conscience

◊ Réagir en toute conscience

◊ Avoir bonne ou mauvaise conscience

◊ Avoir la conscience en paix

◊ En son âme et conscience 

◊ Avoir sa conscience pour soi ◊ En son âme et conscience etc.

 

 

Ces expressions révèlent tout ce que ce mot recouvre de sens différents.

Deux acceptions semblent tout de même dominer :

la conscience morale (affirmée dès Socrate)

la conscience psychologique.

 

La conscience morale  implique la présence, en chacun, de valeurs qui l’aident à définir ce qui lui paraît bien ou mal. Ce qui débouche sur l’interrogation de l’origine de ces valeurs : me sont elles fournies par une autorité extérieure ? (La famille, la société, la religion, la tradition ...) Ou est- ce moi qui les découvre ou les invente ?

 

La conscience psychologique, quant à elle, peut à son tour se comprendre de deux manières : d’une part, elle double chacun de nos actes d’un savoir le concernant (je suis conscient de voir en même temps que je vois) D’autre part, la conscience psychologique constitue le sentiment d’être un Moi singulier. Un sujet qui s’affirme en s’opposant – dans un premier temps - à tout ce qui n’est pas lui-même et qui entame, par la suite, un chemin de sagesse qui lui permet de vivre en harmonie (peu ou prou) avec les autres et la société.

 

Origine de la Conscience :

 

Depuis que l’Homme est apparu sur terre, il n’a cessé d’être confronté aux mystères de sa propre nature et de son environnement. Pendant des milliers  d’années, son souci principal est sans doute resté son bien être physique. Confronté qu'il était, jour et nuit, à la peur d’être dévoré par les prédateurs, victime des élément déchaînés ou attaqué par ses propres semblables. Il était incapable de réfléchir sur le passé pour mieux envisager l’avenir, sa mémoire et son imagination étaient prisonnières d’un éternel et hostile présent. Pour cet homme des origines, l’espace qui servait de cadre à son activité consciente était à la mesure de ce qu'il pouvait percevoir au moyen de ses sens. L’horizon marquait les limites de son monde terrestre et la voûte des cieux celles de son univers céleste.

 

> > L'HOMME PUT ENFIN VAINCRE LES TENEBRES

 

Le Temps est maître des évolutions. Au terme de nombreuses générations l’homme parvint à exercer un semblant de maîtrise sur son milieu et sur lui-même, accédant par la conscience de ce qu'il vivait à un statut supérieur à celui de l’animal.

Les quatre éléments lui étaient familiers (l’eau, la terre, l’air et le feu). Lorsqu'il fut à même de maîtriser celui auquel il était confronté le plus rarement : le feu, sa vie changea. Ce dernier élément lui apporta un bien être inestimable tant sur le plan physique qu’émotionnel. En effet, il put enfin vaincre les ténèbres, se réchauffer lorsqu'il avait froid, faire cuire sa nourriture et se protéger plus efficacement contre les prédateurs. Progressivement, la crainte dans laquelle il vivait en permanence céda la place à un sentiment de sécurité. C’est alors qu'il eut le loisir de méditer sur la place qu'il occupait dans l’Univers et sur le sens qu'il pouvait donner à la Vie et à la Mort.

 

Nous ressemblons encore à cet humain des premiers âges, car nous nous posons toujours les mêmes questions :

◊ Quelle est ma place dans l’Ordre du monde ?

◊ Est-ce que le Vie à un sens ? ◊ Est-ce que la vie vaut la peine d'être vécue

◊ Que se passe t-il après la mort ? etc.

 

Si nous n'y prenons garde, nous sommes toujours gouvernés principalement par les mêmes sentiments de peur, et nous restons esclaves de nos besoins et de nos désirs.

 

Les égyptiens considéraient déjà comme une évidence la dualité humaine : le Khat symbolisant le corps et le Bâ l’âme. Descartes, lui, préféra séparer l’esprit et le corps. Instituant ainsi une hiérarchie qui dure encore : Pour beaucoup, la primauté de la Raison s’opposant à une vision globale (holistique) de l’individu, est un véritable culte.

  > > PRENDRE SA PLACE

D’un point de vue scientifique, la conscience est actuellement considérée comme une somme de composantes dont : la mémoire (le passé), la concentration, l’attention, le langage (le présent) le tout permettant d’envisager un futur, donc une identité, une image de soi au sein du monde. Cette prise de conscience aboutissant à la possibilité de "prendre sa place".

 

> > LA CONSCIENCE EST UNE CONSTRUCTION

 

Selon l’Institut canadien d’étude de la Conscience, celle-ci n’est pas un simple réceptacle, elle est avant tout une construction. Elle constitue la réalité psychique d’un individu influencé par ses croyances (nos croyances sur le monde déterminent la manière dont nous agissons sur lui).

En conclusion, on pourrait dire que notre perception du monde est inextricablement lié à nos croyances, à nos désirs et à nos préjugés. Le chemin d'évolution est ainsi tracé !

Quelques propos sur la conscience

Quelques propos sur la conscience

Tag(s) : #Psychologie
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