Poser une vraie question à quelqu'un, quel acte grave, surtout si l'on est décidé à écouter la réponse ... L'écrivain américain ANNE RICE ("Dialogue avec un vampire" et les multiples romans qui ont suivi ce best-seller) a son idée sur le sujet :
" Bien peu d'êtres sont en quête de savoir en ce monde. Au contraire, [ lorsqu'ils posent une question ] ils tentent d'arracher à l'autre des réponses déjà formulées dans leur propre esprit, des justifications, des confirmations, des consolations sans lesquelles ils ne pourraient continuer à vivre. Demander vraiment c'est ouvrir la porte à une tornade, la réponse risque d'annihiler la question et, peut-être, celui qui la pose."
*Pour prolonger cette réflexion sur le questionnement et la sagesse, cette citation anonyme glanée sur un dictionnaire de citation et qui semble faire écho aux propos suscités de Madame Rice...
"Cinq propriétés caractérisent le sage : ne pas interrompre celui qui parle, écouter et réfléchir, ne faire des questions que celles qui mènent à un but, répondre à propos et par ordre, dire je ne sais pas quand on ignore."
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Le questionnement VRAI n'est pas politiquement correct, il est même parfois (souvent) mal vu ... alors, convaincu que ce lieu est un lieu d'échange, sans jugement [personne n'est parfait, surtout pas moi], je m'efforcerai de lire et "d'entendre" attentivement vos réponses, (qui seront en lien - ou pas - avec le petit texte plein de sens d'Anne Rice).je vous pose donc la question suivante :
Vous arrive-t-il, quelquefois, dans la vie ordinaire, de formuler une question avec l'intention d'écouter la réponse [et d'en tenir compte] ? ou bien, certaines fois, la question posée, pour des raisons de convenance, est plus importante que la réponse qui pourrais être donnée ? ... Au contraire, est-il possible pour vous de toujours répondre à une question posée, rien qu'à cette question posée, sans biaiser pour toutes sortes de bonnes raisons, de politesse, de bienséance etc ... ?
Merci de tous ces commentaires/réponses passionnants ... Lecteurs de cet article n'oubliez pas de les lire ...
Pourtant, personne ne parle des questions que l'on se pose à soi-même (dans le titre de ce billet il y a : "se questionner") ... la "remise en question" est pourtant une des clefs de la relation à l'autre, quel risque y a-t-il à s'interroger ?
Dernier ajout (13 octobre)
inspiré par le commentaire de mon amie Renée :
Pour parfaire le chemin
les questions s’imbriquent
peur de l’inconnu
Je vous invite à lire le commentaire d'Etarcos qui mériterait d'être érigé en article puisqu'il détaille habilement les diverses facettes de la "question"Suivre le lien pour arriver directement à son commentaire.