Les Haïkus font traditionnellement référence à une saison. Et si nous conjurions l'Hiver et faisions allusion au Printemps, ou à l'Eté, ou encore (Soyons fous !) à une saison qui n'existe pas et qu'il nous plairait d'imaginer ?
Quelques uns de ces poèmes Zen (écrits, pour la plupart, au 19ème siècle, suivent ...
Dans le jardin
Un jour de printemps
Les hirondelles se baignent dans le sable
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Sur la plage de sable
Des traces de pas
Long est le jour du printemps
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Dans le soleil du soir
L'ombre de l'épouvantail
S'étend sur la route
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Un Bouddha de bronze dans le jardin
C'est une belle nuit d'été
Avec un clair de lune magnifique
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Silence
La voix de la cigale
Pénètre dans le roc
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Un camélia
Est tombé dans l'obscurité
D'un vieux puits
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La tranquillité
Une feuille de marronnier tombe
Dans l'eau claire
A une époque, on appelait les photographies des "Instantanés" ... Il est facile d'imaginer en filigrane, derrière chacun des Haïkus qui précèdent, le cliché que l'on aurait pu réaliser !...