A l'occasion de mon centième article, je voudrais vous faire
partager le bonheur que j'ai eu d'écouter, hier soir, un concert piano/violon dans ma bonne ville de LA ROCHELLE.
Né en Serbie en 1985, le jeune prodige du violon Nemanja Radulovic jouait en compagnie de l'incandescente pianiste américaine Susan Manoff.
Au programme :
la sonate 137 en ré majeur de Franz Schubert : le jeune compositeur - il a 20 ans - concocte une musique légère sans être mièvre, virtuose sans facilité et nos deux interprètes s'en donnent à coeur joie.
Le grand Ludwig van Beethoven et sa sonate op 12 en mi bémol majeur.
Musique mûre, profonde et puissante ... un adagio émouvant et tendre. Nemanja Radulovic n'est pas pour rien dans l'émotion que nous ressentons, sa virtuosité et ses subtiles nuances nous emmènent dans un monde parallèle et je me surprend à oublier de respirer. Grand moment !
Après un extrait d'Orphée de C.W. Glück moelleux comme un oreiller de plume, nos deux interprètes attaquent la très sérieuse Sonate Opus 105 en la mineur de Robert Schumann. Là, même si l'allegretto tente de nous faire croire le contraire, il s'agit de drame ... du drame, peut-être, de la vie de Schumann ... à la fin de l'oeuvre, j'avoue ne plus très bien savoir où j'en suis.
Le regard d'une des deux amies qui m'accompagnaient, braqué sur moi, après les premières mesures de l'oeuvre, regard à la fois stupéfait et incrédule (c'est son premier concert de musique de chambre) me comble.
ci dessous une courte vidéo pour avoir une (petite) idée du duo que nous avons entendu dans une oeuvre de Maurice RAVEL : "Tzigane" au piano, Susan Manoff.
Une autre vidéo avec une interview/portrait de Nemanja Radulovic et quelques extraits musicaux... (attention, le son est
très fort)