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Idomeneo Rè di Creta

(Idoménée, roi de Crète)
Opéra séria en trois actes K.366 de W.A. MOZART (1756-1791) 
Création à Munich le 29 janvier 1781.

Les Personnages :
Idomeneo, roi de Crête, ténor
Idamante, son fils, soprano ou ténor
Ilia, princesse troyenne, fille du roi Priam, soprano
Elettra, princesse, fille d'Agamemnon - soprano
Arbace, confident du roi, ténor
Grand prêtre de Neptune, ténor
La Voix, basse

Cette oeuvre, troisième essai de Mozart dans le genre de l'opéra Seria, et le plus important (après Mithridate rè di ponto et Lucio Silla) Il écrira un quatrième et dernier opéra seria : La Clemenza di Tito en 1791, l'année de sa mort, qui verra aussi la composition de la Flûte enchantée et du Requiem. Idoménée fut créé en 1781 à l'opéra de Munich, qui l'avait commandé. Elle ne fut reprise qu'une fois du vivant de Mozart, à l'occasion d'une représentation privée en 1786. Pourquoi une telle négligence ? D'abord en raison de sa nature même, Idoménée n'a jamais été un opéra de répertoire. Ensuite, et c'est là l'aspect le plus important, il répond à des conventions dont la vogue touchait à sa fin lorsqu'il fut créé, et qui nous sont aujourd'hui presque totalement étrangères. Un castrat tenait un rôle très important dans la première distribution, celui d'Idamante, et l'opéra fut conçu à une époque où l'on associait la virtuosité vocale à cette sorte de chanteurs. Mozart voulait donner à ses chanteurs toutes les possibilités d'exprimer leur talent. Il ne faut pas croire pour autant qu'il n'y a là qu'une suite de morceaux de bravoure. C'est bien plus que cela. Mozart était en pleine possession de ses moyens quand il composa cet opéra et les arias, merveilleusement expressives, sont empreintes, malgré tout, d'une certaine austérité. Les quatre personnages principaux, dont la crise atteint son apogée dans le grand quatuor du dernier acte, sont nettement dessinés.

Premier acte

Les appartements d'Illia au palais royal
Après la chute de Troie, le retour longtemps désiré d'Idoménée en Crête est imminent. Pendant des années, il avait guerroyé loin de sa patrie aux côtés des grecs. Pendant ce temps, son fils Idamante, maintenant devenu un homme, est aimé avec passion par la fière Electre, la fille d'Agamemnon qui a trouvé refuge en Crête après l'assassinat de sa mère par son frère Oreste. Idamante, pourtant, n'est pas attiré par Electre mais par la princesse troyenne Illia qu'idoménée avait déjà envoyé en Crête avec d'autres captifs. Les sentiments d'Illia hésitent encore entre son amour naissant pour le prince "ennemi" et la peine qu'elle éprouve pour Troie sa patrie  (Padre germani addio !) Ainsi repousse-t-elle tout d'abord les manifestations d'amour que lui prodigue Idamante qui en conçoit un grand chagrin (Non ho colpa, e mi condanni) Dans un choeur serein, les crétois et les troyens libérés par Idamante chantent la paix (Godiam la pace).
L'ambiance joyeuse prend soudainement fin à l'annonce d'Arbace, un confident du roi : Idoménée et les siens ont perdu la vie lors d'une tempête sur la mer. Fou de douleur, Idamante court vers la grève pendant qu'Electre, qui avec suspicion l'a déjà observé avec Illia, se jure dans une violente manifestation de ses sentiments, de prendre sa revanche sur sa rivale (Tutte nel cor vi sento).
Dans leur combat sur la mer déchaînée, les naufragés implorent la grâce des dieux (choeur : Pieta numi pieta !). Après que la tempête soit calmée, Idoménée, tourmenté par l'angoisse et la culpabilité, arrive au seuil de sa patrie (vedrommi intorno l'ombra dolente). Il doit en effet exécuter la promesse faite aux dieux de la mer en furie au plus fort du danger. Il avait promis à Neptune de lui sacrifier le premier mortel qu'il rencontrerait sur la terre ferme. Idamante, errant, s'approche, et après une longue conversation, ils se reconnaissent comme père et fils. Alors Idoménée, plutôt que de le prendre joyeusement dans ses bras, se détourne de lui épouvanté, puis se sauve. Ayant perdu la tête, Idamante en reste cloué sur place (il padre adorato ritrovo e lo perdo). Le peuple accourt pour saluer les heureux survivants et remercier les dieux (Choeur : Nettuno s'onori).


Air d'Illia : "Padre, germani, addio"
Laura Claycomb

 


Air d'Electre "Tutte nel cor vi sento" suivi du début du choeur "Pieta numi pieta"
Opéra de Chicago 1999
Electre : Carol Vaness

Voir la suite IDOMENEE acte 2 et 3






Tag(s) : #OPERA- et- musique- vocale
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