Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog


     Article Complété ...

Hier soir à 21h30, la nuit tombe sur le théâtre antique de Sanxay ... 200 personnes au service du spectacle proposé ce soir ... C'est une soirée Verdi qui commence avec l'ouverture de La Force du Destin, dirigée fermement et avec lyrisme par le chef d'orchestre Didier Lucchesi qui obtient de ses 57 musiciens un son opulent encore accentué par l'incroyable acoustique du lieu. Ensuite une oeuvre peu connue du maître : "L'Hymne des Nations"cantate pour ténor et orchestre composée en 1861 pour l'exposition universelle de Londres de 1862, sur un texte d'Arrigo Boïto qui parle de la gloire des nations libres, avec des citations musicales célèbrissimes comme "La Marseillaise" ou le "God save the king" sans oublier le "Fratelli d'Italia, si entraînant. Cette oeuvre - pour la première fois jouée en France - ne nous fera pas oublier les somptueuses mélodies des grandes oeuvres de Verdi. Mais, ce soir, c'est une bonne entrée en matière pour la suite du programme. D'autant que cela nous permet de découvrir le ténor gallois Gwyn Hughes Jones ... voix sonore et de grand format avec une tessiture incluant outre des aigus bien placés et puissants, des graves sonores, souvenir de ses débuts effectués dans des rôles de Baryton.
Après l'entracte, le Requiem de Verdi nous plonge d'emblée dans l'atmosphère si particulière de cette oeuvre à la fois "opératique" et profonde ... Une messe où un opéra miniature ? la polémyque dure depuis sa création le 22 mai 1874.
En plus des soixante choristes des Soirées Lyriques, 4 solistes sont la clé de voûte de cette "Messa da Requiem"

Roxana Briban
(Soprano)

 Kate Aldrich
 (Mezzo-soprano)
Gwyne Hughes
 Jones (Ténor)
 Balint Szabo
 (Basse)


Outre l'étonnante voix du ténor, décrite plus haut, qui se révèle moins à l'aise dans le Requiem où il est obligé de chanter plus souvent mezzo-voce - ce qui semble lui poser problème - à sa décharge on pourrait dire qu'il doit être particulièrement périlleux de chanter en plein air et de respirer de l'air froid.  La véritable découverte de la soirée est, sans conteste, la mezzo-soprano Kate Aldrichqui possède une voix puissante au timbre superbe et qui mène son instrument avec délicatesse et fermeté ... En ce moment, à son répertoire, Cenerentola de Rossini et Carmen. Ce soir elle chante sa partie (Très exigeante) avec brio et finesse, offrant plus d'une fois son soutien à la soprano, souvent en difficulté. Roxana Briban (qui chantait divinement Léonore du Trouvère l'an dernier), est manifestement en méforme : la voix ne répond pas sur toute la tessiture et elle use et abuse des sons filés la plupart du temps inaudibles. Le médium, lui-aussi, manque à l'appel - l'orchestration redoutable de Verdi y est sans doute pour quelque chose. Elle parviendra à maîtriser l'instrument au moment du "libera me", et nous retrouverons avec plaisir la grande soprano qui chantait le Trouvère, l'an passé. Magnifique prestation de la basse Balint Szabo qui chante sa partition avec une voix chaude et sonore et un art du phrasé digne des plus grands.
Belle prestation des choeurs qui, dans le requiem de Verdi, sont si importants.

Magnifique soirée, riche d'émotions, à l'écoute de cette fabuleuse partition du Requiem de Verdi. La magie du lieu n'est pas étrangere à la réussite de ce concert, le théâtre antique de Sanxay semble redevenu vivant, il résonne de nouveau, comme rendu à son usage premier : le Spectacle !

Ci dessous, un extrait vidéo du Trouvère de Verdi chanté par Roxana Briban et filmé, en Août 2007, au théatre antique de Sanxay ... L'air "d'amor sul alli rosee"



Pour avoir une idée de la belle voix de Kate Aldrich, la voici dans un extrait de l'opéra de Verdi Luisa Miller en duo avec Roberto Alagna en 2004




Lundi 11 Août prochain, une nouveau concert - si la météo le permet ... mais j'en reparlerai !



Tag(s) : #OPERA- et- musique- vocale
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :