CONTRALTO
A l'opposé de la voix de soprano colorature [la plus aiguë des voix féminines lyriques] on trouve la voix
de contralto capable de chanter les rôles les plus graves à l'Opéra. C'est une voix rare, chaque génération voit l'apparition d'une ou deux cantatrices, au plus, possédant
cette émouvante et riche voix.
Les chanteuses les plus emblèmatiques de cette catégorie vocale sont deux cantatrices des années 40 et 50 : Kathleen Ferrier (dont j'ai déjà parlé ici) et
Marian Anderson.
Marian Anderson 1897 - 1993
(Cliquez sur la photo pour voir un extrait de récital)
Les voix de contraltos les plus puissantes sont dites : "contraltos dramatiques", il s'agit de voix amples et
sombres au timbre chaud et rond. Ces voix sont si rares que les rôles écrits pour elles sont souvent distribuées aux mezzo-sopranos.
Quelques noms de contraltos célèbres : Maureen Forrester - Jean Madeira - Norma Procter - Helen Watts et,
quelques autres qui chantent actuellement : Nathalie Stuzmann - Ewa Podles - Stéphanie Blyte et Sarah
Mingardo
Ewa Podles dans l'air : "Cessa omai di sospirare"
de l'opéra "Jules César" de G. F. Haendel.
Voix spectaculaire au timbre incisif qui sacrifie parfois la beauté du son
pour mieux incarner le drame.
Sarah Mingardo : "But Who may abide" (filmé en 2008)
extrait de l'oratorio "Le Messie de G.F. Haendel
Voix plus "légère" au timbre chaud et égal sur toute la tessiture ... legato (les notes sont liées comme le ferait
un violon) parfait et une grande élégance dans le phrasé.
Stéphanie Blythe chante "l'air des cartes" de l'opéra
Carmen de G. Bizet
Contralto puissant (dramatique) au timbre sombre ...
Nathalie Stuzmann (à gauche) chante avec Mariella Devia (Soprano)
Un air de l'opéra de G.F. Haendel : "Rodelinda".
Un coup de coeur, pour moi, j'adore son timbre charnu (incarné) et ses graves profondissimes ... même si, sur scène, la voix ne se projette pas très bien !