Ce matin, je fais ressurgir des profondeurs des archives ce blog ce billet - publié pour la première
fois en mars 2011 - concernant l'étrange artiste Léon Spilliaert ... Sa peinture et ses dessins me touchent à plus d'un titre : le regard qu'il porte sur son monde (il n'a
pratiquement jamais quitté Ostende son unique sujet) et la manière dont il le transcrit. Il pratique l'art du symbole et chaque oeuvre pourrait faire l'objet d'un décryptage passionnant ...
particulièrement, comme je l'écris plus bas" son tableau intitulé "Vertigo" pour lequel j'ai une tendresse particulière. Son oeuvre est celle d'un artiste singulier et c'est la singularité, les
particularités, les différences de l'autre qui m'intéresse sur ce blog.
Léon Spilliaert
(né à Ostende en 1881, mort à Bruxelles en 1946),
aime se promener la nuit dans la cité balnéaire déserte et en rapporte des vues nocturnes de plages, digues, places... Ses oeuvres sont pleine d'une solitude, d'une mélancolie palpables, de
détresse aussi. Il semble s'être tout entier projeté dans ses tableaux (voir les hallucinants autoportraits). La tristesse, le désespoir dominent mais l'artiste est immense et j'ai été
touché quand je l'ai découvert (Particulièrement par le tableau intitulé : "Vertigo" !
Autoportrait
Galeries royales d'Ostende
DE LA VIE DE Léon Spilliaert, il y a peu à
dire. Il a vécu entre Ostende et Bruxelles. Il n'a été l'élève d'aucune école. Il a appris seul comment employer les crayons de couleurs, l'aquarelle, l'encre, le lavis. Le papier et le carton
sont ses supports de prédilection. Avec ces moyens légers et réduits, dès les années 1900, il jette le trouble dans la vision picturale de l'époque. Ses oeuvres sont toutes figuratives. On y
reconnaît bâtiments, objets, figures, paysages. Mais si ces éléments sont aisés à identifier, le sens des images n'en est pas moins terriblement incertain. On dirait que Spilliaert ne se met au
travail qu'à l'heure où la nuit tombe et où l'obscurité change les choses en ombres et en fantômes.
Avec des moyens sobres, comme l'emploi de l'encre de Chine, ses oeuvres révèlent l'acuité du regard rêveur, mélancolique,
intimiste ou angoissé que Spilliaert a porté sur les êtres, les choses et la nature.
Femme sur la digue 1909
Arbres
Le nouveau phare au coucher du soleil
Silhouette du peintre 1907
Soirée d'octobre (1912)
Vertigo (1908)
Autoportrait
Les photos d'une exposition consacrée à Léon Spilliaert proposée par
une commentatrice fidèle de ce blog Josydhoest : ICI
(merci à elle)