RE - PUBLICATION DE CET ARTICLE REVU ET AUGMENTÉ D'UN CHAPITRE À PROPOS DE LA DÉESSE
"BASTET" ...
La Déesse
BASTET
Le chat et l'égypte antique
Le chat, emblème de fécondité, fut particulièrement vénéré par les anciens égyptiens. Une inscription sur une colonne du 4ème siècle avant notre ère en témoigne ...
"Ô chat sacré ! Ta tête est la tête du dieu Soleil. Ton nez est le nez de Thoth, du seigneur trois fois grand d'Hermopolis. Tes oreilles sont celles d'Osiris qui entend la voix de tous ceux qui l'invoquent. Ta bouche est la bouche du dieu Atmou, le seigneur de la Vie, qui t'a préservé de toute souillure. Ton coeur est le coeur de Phtah !" |
Le "Mau" égyptien
Les premiers chats recensés par les archéologues datent de 5000
ans av. J.C. et sont localisés en Égypte. On nomme également le chat "Mau" (chat en égyptien) : "Chat des
Pharaons".
Chaque foyer de l'Égypte antique avait son chat protecteur. La ville de Bubastis était entièrement dédiée aux chats et elle était sous la protection de la déesse à tête de chat : Bastet. La
déesse Nout était aussi nommée : "Chatte sacrée".
Quiconque tuait un chat, fut-ce par inadvertance, encourait la lapidation. Quand un félin mourait, ses familiers prenaient le deuil ; ils se rasaient les sourcils ou la tête et faisaient
embaumer le cadavre de leur petit compagnon.
Le
"Mau" égyptien fut immortalisé, par des artistes des plus anciennes dynasties, sur les fresques des temples et des tombeaux. Cet envoyé des dieux porte sur le front la marque
du scarabée symbolisant, dans l'antique Vallée du Nil, le soleil et la résurrection.
En Égypte, où le culte du chat ne s'éteignit qu'au IVè siècle de notre ère, ces félins appelés
: "Mangeur de chagrin" passaient pour absorber les mauvaises influences et pour posséder le don de dédoublement.
Le "Mau"
égyptien
La déesse
Bastet
Bastet est la déesse de la musique, de la joie du foyer, des chats et de la maternité aux traits félins dont le centre
religieux se trouvait dans la ville de Bubastis (Égypte).
Elle fait partie de la mythologie égyptienne. Elle a la particularité d'être représentée avec un double visage. Sous sa forme de chatte ou de déesse à tête de chat, elle est la déesse
bienveillante protectrice de l'humanité, également déesse musicienne de la joie et déesse de l'accouchement. On la représente ainsi, parfois souriante.
En revanche, sous les traits d'une déesse à tête de lionne, elle s'identifie alors à la redoutable déesse de la guerre, Sekhmet. L'apparence de Bastet évoque
celle d'autres dieux; elle a les hanches d'Horus, le ventre d'Osiris et le nez de Thot, ce qui fait d'elle un personnage multiple et singulier.
Dans la religion égyptienne, elle est un symbole de paix et de fertilité.
On attribuait aux chats 9 vies, car ils étaient capables de se sortir de situations critiques comme tomber et se recevoir sur leurs pattes, survivre en période difficile grâce a leur talent de
chasseur et à leur fort instinct de survie ...
Mais pourquoi 9 ? : le chiffre "9" est composé de trois fois trois (une trinité de trinité), Le 9 est symbole de renaissance et de perfection. Cette croyance en les 9 vies du chat perdure dans l'Europe moderne (notamment en France, en Angleterre et en Allemagne) sauf en Italie où le chat n'est crédité que de 7 vies
Légende Hindouiste
“Un vieux matou, mathématicien émérite mais fort distrait et incroyablement paresseux, somnolait à l’entrée d’un temple. De temps à autre, il entrouvrait un oeil pour compter les mouches du
voisinage et replongeait presque aussitôt dans sa douce léthargie.
Shiva vint à passer par là. Émerveillé par la grâce naturelle, toute féline, que l’animal avait conservée, malgré un embonpoint considérable dû à son oisiveté, le Seigneur des Monde lui
demanda: “Qui es-tu et que sais-tu faire ?” L’autre, sans même entrebâiller les paupières,
marmonna:
- Je suis un vieux chat très savant, et je sais parfaitement compter.
- Magnifique! Et jusqu’où peux-tu compter?
- Mais voyons, je peux compter jusqu’à l’infini!
- Dans ce cas, fais-moi plaisir. Compte pour moi, l’ami, compte …
Le chat s’étira, bailla profondément, puis, avec une petite moue de dédain amusée, se mit à
réciter:
- Un … deux … trois … quatre …
Chaque chiffre était prononcé d’une voix plus murmurante et vague. A sept, le chat était à moitié endormi. A neuf, il ronflait carrément, abîmé dans un sommeil béat.
« Puisque tu sais seulement compter jusqu’à neuf », décréta le grand Shiva, Souverain des Sphères, « je t’accorde neuf vies ».
C’est ainsi que les chats disposèrent de neuf existences.
Mais Shiva, qui était aussi un subtil philosophe, médita longuement. Le matou lui avait assuré qu’il pouvait compter jusqu’à l’infini. Certes, il s’était arrêté au chiffre neuf, puis s’était endormi. Or, le sommeil, sans nom, sans forme, sans pensée, n’est-il pas une fidèle préfiguration de l’infini ?
Alors Shiva compléta son décret: Au bout de ses neuf vies, le
chat accéderait directement à la Félicité Suprême.”
Chat de Kazan - Russie 17ème siècle
Voir aussi sur ce blog :
Le peuple des chats (lettre ouverte aux humains)
Le Chat trois fois nommé
Les Chats (Baudelaire)
Un chat blanc sur le
toit
Rossini : Duo des chats