Début de l'article : Jephta - impressions
JEPHTA
Oratorio en trois actes, Livret de Thomas Morell.
Musique de G.F. Haendel.
Créé à Londres, Royal Théâtre, Covent Garden, le 26 février 1752
Coproduction Opéra National du Rhin & Opéra National de Bordeaux
Création à Bordeaux
Anna Allenberg (Storgè)
JEPHTA - Distribution
Direction musicale : Jane Glover
Mise en scène : Jonathan Duverger et Jean-Marie Villegier
Décors : Jean-Marie Alplanalp
Costumes : Patrice Cauchetier
Lumières : Patrick Méeüs
Chorégraphie : Sandra Pocceshi.
Jephta : Paul Agnew (ténor)
Storgé : Ann Allenberg (Mezzo soprano)
Iphis : Katherine Whyte (Soprano)
Hamor : Iestyn Davis (Contre ténor)
Zebul : Andrew Foster William
(Baryton-basse)
Angel : Suzana Ograjensek (Soprano)
Orchestre et choeurs de l'opéra national de Bordeaux
Au centre : Andrew Foster-William (Zebul)
JEPHTA - Argument
Acte I
Sur le conseil de Zebul, Jephté, né d’une fille de joie, est rappelé in extremis de l’exil pour sauver son peuple de l’agression des Ammonites. Il accepte le commandement des armées contre la
garantie de préserver sa fonction en temps de paix. Les Israélites y consentent. Jephté prend congé de son épouse Storgè qui s’inquiète de ce que l’avenir leur réserve.
Hamor offre son amour à Iphise, la fille de Jephté, qui l’accepte volontiers. Mais le combat approche, et ils doivent se préparer. Aussi excité qu’angoissé par la perspective de la bataille,
Jephté propose à Jéhovah (Yahvé) un marché : s’il remporte la victoire, il lui sacrifiera le premier qui viendra l’accueillir après le combat. Les Israélites prient pour une heureuse issue de la
guerre, alors que Storgè est hantée par des visions d’horreur. Iphise la console.
Dès lors que le roi des Ammonites a rejeté toute tractation, la parole est à Jéhovah.
Acte II
Hamor apporte à Iphise la bonne nouvelle : le ciel a déversé des légions de chérubins armés, permettant aux Israélites de terrasser l’ennemi. Iphise prépare un accueil triomphal à son père,
tandis que Jephté et les Israélites célèbrent la victoire. On vient saluer le héros, Iphise avance en tête du cortège. Jephté, bouleversé, ne peut qu’avouer son fatal serment : Iphise doit être
sacrifiée. Storgè, horrifiée, refuse de se soumettre, alors que Hamor propose sa propre vie en échange de celle d’Iphise. Storgè, Hamor et Zebul supplient Jephté d’épargner sa fille. Mais Iphise
est déjà au courant du verdict, et s’y soumet sans murmurer. Une douleur immense déchire le coeur de Jephté. Insondables sont les décrets du Seigneur !
Acte III
Réconcilié avec lui-même, Jephté prie pour le salut de l’âme d’Iphise qui prend congé de la vie. Les prières de tout un peuple l’accompagnent. Avant que le coup fatal ne tombe, un Ange fait son
apparition, porteur d’une bonne nouvelle : Iphise vivra, mais pure et vierge, à jamais vouée à Dieu. Jephté bénit le nom du Seigneur.
Véritable centre spirituel de l'oeuvre, le choeur de la fin du deuxième acte : " How dark, O Lord, are Thy decrees " ("Qu'ils soient obscurs, seigneur, tes décrets, impénétrables aux yeux des hommes") est l'une des créations les plus géniale de Haendel, il se déploie en quatre parties. Après les exclamations emphatiques du début, succède un canon à deux puis à quatre voix : 'All your joys tu sorrow turning" (Toutes nos joies tournent en peines et nos triomphes en deuils, comme la nuit succède au jour) . La spectaculaire dernière partie du choeur est construite sur une étonnante successions de cadences fortement marquées sur la citation de Pope : "Whatever is, is right" (Tout ce qui est, est juste) qui nous est assenée 9 fois, reprise par toutes les voix,, dans tous les registres, comme pour nous dire à quel point cela nous concerne tous.
Une version de ce chef-d'oeuvre ci-dessous :
Début de l'article : Jephta - impressions
Crédit photo : Opéra National de Bordeaux et Opéra National du Rhin