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Francesco HayezDernière entrevue de Jacopo Foscari avec son père, le doge Francesco Foscari (1852). FlorencePalazzo Pitti

 

En 1843, Verdi à trente ans. Il est à la recherche d'un livret pour composer un opéra et il prend connaissance de la pièce de Byron : "The two Foscari" ... il charge Francesco Maria Piave d'écrire le livret en collaborant, comme à son habitude, fortement à l'écriture ... son sens du drame est grand et il entend que livret et musique concourrent à le mettre en place. L'opéra s'intitulera : " I due Foscari" et sera créé à Rome le 3 novembre 1844.

Cet opéra, malgré la grande qualité de sa composition, est peu représenté de nos jours. Il reste connu grâce à un air du 1er acte : "No mi lasciate ... Tu al cui sguardo onnipossente ... Che mi rechi ? ... La clemenza!", désigné par les débuts de phrases qui commencent ses trois parties. D'abord un récit brillant, très verdien, suivi par une partie lente et mélodieuse, pour se terminer par un grand éclat vocal significatif du compositeur italien.
Cet air est adoré des cantatrices (verdiennes ou non) parce qu'il permet d'exprimer toute la palette vocale et expressive ... de montrer le phrasé et le legato, les notes hautes chantées fortissimo et les sons filés. Mais comme les mots ne peuvent donner un aperçu même lointain de l'œuvre ... il est mieux d'écouter :

 

Quelques interprétations comparées :

 

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D'abord Montserrat Caballé qui fait de cet air son cheval de bataille et qui possède toutes les qualité requises (sauf, peut-être un manque de "graves") : le talent est immense, la voix est à son zénith (1968) le timbre est le plus beau de l'époque et le restera pendant des décennies ...

 

 

 

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La soprano Turque Leyla Gencer donne une véritable de leçon de "bel canto" sur la scène du teatro "La Fenice" à Venise, en 1957 ... le son est celui d'une retransmission radio mais l'émotion et la beauté du chant parviennent jusqu'à nous.

 

 

 

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En 2003, Dimitra Theodossiu se mesure à la redoutable tessiture et aux difficultés de cet air, sous la direction du chef italien Riccardo Muti ... À l'ombre des grandes "anciennes" elle ne démérite pas, bien au contraire ... et nous permet de voir l'œuvre filmée sur scène !


 


L'opéra est l'art du chant indissociable du drame. Verdi atteint des sommets d'expression et d'émotion dans tous ses opéras et dans quelques "tubes" comme :  Le Trouvère - Traviata - Le Bal Masqué - Rigoletto ou Aïda,  Il crée un style si caractéristique et si émouvant que l'on reconnaît ses oeuvres à la première écoute. L'opéra n'est pas l'affaire de spécialistes comme on l'entend souvent ... il suffit d'écouter et d'accepter de laisser venir l'émotion, sans se laisser bousculer par les conventions propres à ce genre musical qui est un art populaire en Italie (en France, plutôt élitiste) ! 

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D'autres interprétations comparées sur ce blog :

 

Vicenzo Bellini : NORMA "Casta diva"
Georges Bizet : CARMEN "Habanera"
G. Rossini : LA CENERENTOLA "Scène finale
Richard Strauss : LE CHEVALIER A LA ROSE "trio final"
Georg Friedrich Haendel : ARIODANTE "Scherza infida in grembo al drudo"

Giacomo Meyerbeer : DINORAH "Ombre légère"
G. Rossini : TANCREDE  "Di tanti palpiti"

Tag(s) : #OPERA- et- musique- vocale
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