Une oeuvre majeure du peintre néerlandais Rembrandt,
à ressentir, à imaginer ...
Harmensz Van Rijn, dit Rembrandt (1606/1669)
Philosophe en méditation (1632) Huile sur bois, 0.28x0.34m - Musée du Louvre Paris
Comme toujours, l'escalier situé au centre de la composition intrigue, sa spirale ascendante invite à s'élever ... Malgré la lumière qui irradie - par une fenêtre en trois parties - sur
le vieil homme qui médite, ses rayons dorés. Le feu semble
malgré tout nécessaire (à droite) pour rendre l'endroit plus confortable. La vieille femme veille au bien-être du penseur. La porte basse interroge également : pourquoi cet aspect peu pratique ? une signification symbolisant la difficulté du
passage ou la peur de franchir un seuil ? Malgré l'aspect apparemment restreint du lieu, l'espace est immense ... Surtout si l'on inclus la vastitude de l'étage supérieur suggérée par
l'importance de l'escalier, et le mystère des "dessous" auxquels on accède par la singulière petite porte en plein cintre. La dimension réelle de ce tableau ne peut se concevoir qu'en prenant en
compte l'immensité du monde intérieur du philosophe en méditation ... son voyage immobile ne l'empêche pas de visiter des mondes et des contrées, inconnus du commun des mortels. La profondeur de
sa réflexion semble lui procurer un état de sérénité mêlé à une vison du monde apaisée qui impose le respect. Un mystérieux personnage se tient debout dans l'escalier, visible seulement dans la
reproduction gravée de 1814, que fait-il/elle ? Protection ou menace ?
Dans cette oeuvre, en tenant compte du jeu subtil entre le "dévoilé" et le "caché" ... ce qui importe finalement c'est ce
que l'on imagine : de l'autre côté de la fenêtre, derrière la porte qui mène aux profondeurs de la cave, en haut de l'escalier... dans l'esprit du philosophe en méditation ...
Reproduction gravée par Devilliers l'aîné
d'après le "Philosophe en méditation" de Rembrandt (1814)