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La perspective de découvrir une nouvelle voix et toujours une joie intense ...

  Ce soir, du vendredi 26 octobre 2007, en l'église "Notre Dame" de Lagord (commune périphérique de la ville de LA ROCHELLE) moi et ma petite bande d'amis, fidèles parmi les fidèles, du concert lyrique annuel de cette petite ville, n'avons pas été déçus ...



Karen Vourc'h fait des études de physique jusqu'au doctorat avant de se consacrer entièrement au chant. Remarquée par Christa Ludwig, elle suit son enseignement et remporte plusieurs prix dans des concours internationaux (Verviers en 2003, Montserrat Caballe en 2003, Toulouse 2002, finaliste au concours des voix nouvelles en 2002). Elle a été nommée révélation lyrique de l'ADAMI pour  l'année 2005.

Elle fait ses débuts dans le rôle de Pamina de la Flûte Enchantée au théâtre Royal de Mons en Belgique.
Elle reprend ce rôle en France, à Avignon, puis aborde très vite les rôles majeurs de son répertoire : Donna Elvira (Don Giovanni), Musetta (La Bohème) Fiordiligi (Cosi fan Tutte) et la comtesse des Noces de Figaro à Tours et Lausanne.
Elle vient d'aborder, récemment, le rôle titre de Traviata.
Elle se produit également en concert avec les orchestres de Tours, de Marseille, d'Avignon, de Zurich. Elle chante,aussi, souvent, en récital avec
 (Comme ce soir) la pianiste Susan Manoff ou bien J.P. Collard.

Quelques uns de ses projets : Musetta (La Bohème) à Avignon, Mélisande à Tours, Orphée aux enfers à Montpellier, Juliette (Roméo et Juliette) de Pascal Dusapin à l'Opéra Comique en 2008.



Les mélodies de Sibélius, qu'elle chante au tout début du récital de ce soir, la montrent plutôt stressée ce qui l'oblige à forcer un peu son Soprano lyrique, pourtant déjà fort sonore. Elle interprète ensuite une mélodie rêveuse, du compositeur norvégien Rangstrom ... elle a plus de mal à chanter "légato" qu'à prononcer la langue norvégienne, qui lui semble naturelle (Nous apprenons à l'entracte que son père serait lui-même norvégien) ... Sa gorge manifestement serrée l'oblige à chanter "Forte" presque constamment .
Les mélodies de Grieg, qu'elle interprète ensuite, semblent la décontracter et nous commençons à entendre son très beau timbre débarrassé des embarras du stress . Elle montre l'étendue de son talent vocal et de ses qualités émotionnelles avec la magnifique mélodie de C.Debussy : "Beau Soir" et elle termine la première partie du concert avec de célèbres lieder de Schubert, chantés avec esprit et un art du chant digne de ses plus illustres devancières, entre-autres : "Du bist die ruh" et "Gretchen am spinnrade".

La seconde partie débute par trois chansons de Bilitis à peine chantées, presque sussurées ...  Quatre mélodies de Richard Strauss lui permettent de retrouver son tonus et de commencer un crescendo vocal éblouissant qui ne s'arrêtera qu'avec le dernier "bis" : une berceuse russe de P.I. Tchaikowski ... tout en douceur, pour que nous puissions aller nous coucher en paix, nous dit-elle.
Après les mélodies de Strauss, elle chante avec panache, un merveilleux légato et une puissance vocale stupéfiante "l'Ode à la lune" tiré de l'Opéra de A. Dvorak, Rusalka ... Un bis suivra cette démonstration éblouissante : La "valse" de Romeo et Juliette de Gounod, elle nous montrera, dans cet air, l'étendue de sa voix (éblouissante) et de son talent (immense) Karen Vourc'h semble faite pour chanter l'opéra plus que pour interpréter des mélodies confidentielles comme les chansons de Bilitis.

Belle découverte, belle artiste, nous suivrons attentivement sa carrière et nous nous promettons d'aller l'écouter sur scène, là où est sa vraie place.

Tag(s) : #OPERA- et- musique- vocale
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