BARAK OBAMA - investiture

Comment passer sous silence cet événement mondial que constitue l'investiture, cet après-midi,  du 44è président des États-Unis. Impossible de ne pas se poser quelques questions. Entre les attentes extraordinaires suscitées par son arrivée à la Maison Blanche et la dure réalité économique et politique, comment peut se situer Barak Obama? Peut-il, en quatre ans, mettre en oeuvre les valeurs humanistes qu'il semble prôner ? Est-ce que l'Amérique - très croyante - se trompe en le traitant comme un messie ? Est-il seulement un homme providentiel : la bonne personne, au bon moment, dans la bonne fonction ? L'avenir nous le dira ... Pour ma part je souhaite qu'il tourne la page de la bêtise et de l'obscurantisme de l'ère Bush et que les États-Unis reprennent leur place dans le concert des nations, non comme "gendarme du monde", mais comme un grand pays lucide et tolérant qui aurait tiré des leçons de la crise actuelle des systèmes financiers ... L'Union Européenne saura-t-elle se tenir les coudes et former ce contre-pouvoir nécessaire à la bonne marche du monde ? ça aussi, l'avenir nous le dira ! ...

Voir aussi le billet D-Day

Comments

[cognard jocelyne]

Il ne faut pas être angélique avec Obama, mais la description" des trois diables" me semble un peu simpliste, car il y a beaucoup d'autres personnes influentes autour de lui,il ne faut stigmatiser la situation!Qui eût  penser voir un jour le mur de Berlin tomber, et celà sans aucune goutte de sang versé! Blabla...laissons venir les choses, j'ai confiance dans les humains, leur capacité à retomber sur leurs pieds.Jocelyne

[Antiochus]

Ma confiance en les humains n'a d'égale que la tienne, même si dans certains endroits du globe, on pourrait sérieusement douter ! Merci d'avoir donné ton avis
Jocelyne ... que de beaux meubles et de techniques passionnantes sur ton blog ! Dans une autre vie, j'ai tâté de l'ébénisterie ... regarder ton blog me remet en mémoire l'odeur des
bois précieux !
à bientôt, Antiochus

[lili]

Comme Martin Luther King  je pense qu'Obama se dit : I have a dream - alors laissons-le le réaliser - et j'ajoute Paix et Amour sur la Terre - il faut tjrs essayer de positiver  - bises

[Antiochus]

Positivons, Lilli ... merci pour ce message d'espoir teinté de lucidité!

[anti]

Ca fait peur cet article Richard !anti

[Richard LEJEUNE]

Je ne voudrais certes pas, Antiochus, jouer les oiseaux de mauvais augure, mais j'ai quelques craintes non seulement quant à la marge de manoeuvre laissée à Barak Obama, mais aussi quant aux choix de certains de ses proches collaborateurs.Je recopie simplement trois exemples que j'ai trouvé ici et là sur le Net :1. Robert Rubin, un de ses principaux conseillers qui fut secrétaire au Trésor à l'extrême fin du siècle dernier (de 1995 à 1999) : dès son arrivée, il fut confronté à la crise financière au Mexique, premier grand échec du modèle néolibéral dans les années 1990. Par la suite, il impose avec le FMI un traitement de choc qui aggrave les crises survenues en Asie du Sud-Est en 1997-98, puis en Russie et en Amérique latine en 1999. Rubin ne doute toujours pas des bienfaits de la libéralisation et il contribue résolument à imposer aux populations des pays émergents des politiques qui dégradent leurs conditions de vie et augmentent les inégalités. Aux États-Unis, il pèse de tout son poids pour obtenir l'abrogation du Glass Steagall Act, ou Banking Act, en place depuis 1933, qui a notamment déclaré incompatibles les métiers de banque de dépôt et de banque d'investissement. La porte est alors grande ouverte pour toutes sortes d'excès de la part de financiers avides de profits maximums, rendant possible la crise internationale actuelle. Pour boucler la boucle, cette abrogation du Banking Act permet la fusion de Citicorp avec Travelers Group pour former le géant bancaire Citigroup. Par la suite, Robert Rubin devient l'un des principaux responsables de Citigroup… que le gouvernement des États-Unis vient de sauver dans l'urgence en novembre 2008 en garantissant pour plus de 300 milliards de dollars d'actifs !2. Lawrence Summers qui se retrouve au poste de Directeur du Conseil économique national de la Maison-Blanche. Son parcours comporte pourtant un certain nombre de taches qui auraient dû être indélébiles… En décembre 1991, alors économiste en chef de la Banque mondiale, Summers ose écrire dans une note interne : « Les pays sous-peuplés d'Afrique sont largement sous-pollués. La qualité de l'air y est d'un niveau inutilement élevé par rapport à Los Angeles ou Mexico. Il faut encourager une migration plus importante des industries polluantes vers les pays moins avancés. Une certaine dose de pollution devrait exister dans les pays où les salaires sont les plus bas. Je pense que la logique économique qui veut que des masses de déchets toxiques soient déversées là où les salaires sont les plus faibles est imparable. [...] L'inquiétude [à propos des agents toxiques] sera de toute évidence beaucoup plus élevée dans un pays où les gens vivent assez longtemps pour attraper le cancer que dans un pays où la mortalité infantile est de 200 pour 1 000 à cinq ans ». Il ajoute même, toujours en 1991 : «  Il n'y a pas de [...] limites à la capacité d'absorption de la planète susceptibles de nous bloquer dans un avenir prévisible. Le risque d'une apocalypse due au réchauffement du climat ou à toute autre cause est inexistant. L'idée que le monde court à sa perte est profondément fausse. L'idée que nous devrions imposer des limites à la croissance à cause de limites naturelles est une erreur profonde ; c'est en outre une idée dont le coût social serait stupéfiant si jamais elle était appliquée » .
Devenu secrétaire au Trésor sous Clinton en 1999, il fait pression sur le président de la Banque mondiale, James Wolfensohn, pour que celui-ci se débarrasse de Joseph Stiglitz qui lui a succédé au poste d'économiste en chef et qui est très critique sur les orientations néolibérales que Summers et Rubin mettent en œuvre aux quatre coins de la planète où s'allument des incendies financiers. Après l'arrivée de George W. Bush, il poursuit sa carrière en devenant président de l'université de Harvard en 2001, mais se signale particulièrement en février 2005 en se mettant à dos toute la communauté universitaire après une discussion au Bureau national de la recherche économique (NBER).
Interrogé sur les raisons pour lesquelles on retrouve peu de femmes à un poste élevé dans le domaine scientifique, il affirme que celles-ci sont intrinsèquement moins douées que les hommes pour les sciences, en écartant comme explications possibles l'origine sociale et familiale ou une volonté de discrimination. Cela provoque une grande polémique  tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'université. Malgré ses excuses, les protestations d'une majorité de professeurs et d'étudiants de Harvard l'obligent à démissionner en 2006.
Si sa responsabilité dans la situation actuelle n'est pas encore avérée, sa biographie consultable sur le site de l'université de Harvard au moment de sa présidence affirme qu'il a « dirigé l'effort de mise en œuvre de la plus importante déréglementation financière de ces 60 dernières années ». On ne saurait être plus clair !
3. Timothy Geithner est le troisième homme que j'épinglerai : il vient d'être nommé secrétaire au Trésor. Actuellement président de la Banque centrale de New York, il a été sous-secrétaire au Trésor chargé des Affaires internationales entre 1998 et 2001, adjoint successivement de Rubin et de Summers, et actif notamment au Brésil, au Mexique, en Indonésie, en Corée du Sud et en Thaïlande, autant de symboles des ravages de l'ultra libéralisme qui ont connu de graves crises durant cette période. Les mesures préconisées par ce trio infernal ont fait payer le coût de la crise aux populations de ces pays. Rubin et Summers sont les mentors de Geithner. Aujourd'hui, l'élève rejoint ses maîtres. Nul doute qu'il va continuer à défendre les grandes institutions financières privées, sourd aux droits humains fondamentaux, bafoués aux États-Unis comme ailleurs suite aux politiques économiques qu'il défend avec véhémence.
Prétendre re-réguler une économie mondiale déboussolée en donnant les leviers de décision à ceux qui l'ont dérégulée aux forceps revient à vouloir éteindre un incendie en faisant appel à des pyromanes.
On ne regrettera certes pas le plus grand criminel vivant George W. Bush avec son équipe de terrroristes sanguinaires, Cheney en tête, qui ont détruit le World Trade Center pour pouvoir ensuite voler le pétrole et le gaz d'Irak et d'Afghanistan, etc.., assassiné le commandant Massoud, fait sauter un hôtel au Pakistan le 20/09/2008, soutenu les plus horribles des crimes de l'histoire d'Israël, devenu ainsi un nouvel état nazis, que ce soit au Liban l'été 2.006 ou que ce soit les derniers massacres commis dans le "grand camp de concentration de Gaza", un déluge de crimes, de bombe, de violence, fin décembre 2.008 début janvier 2.009 avec 80 % de civils, c'est à dire 900 innocents assassinés, les attaques répétées contre l'O.N.U... etc... etc.. 
 
Mais on ne se fera aucune illusion sur Obama ! ! !Car il est évident que la bande à Bush garde l'essentiel du pouvoir :
* avec les Services secrets et l'armée avec lesqusl Buch et ses complices ont commis 11/09 et bien d'autres crimes* avec les grandes multinationales du pétrole, de l'armement, de l'agro-alimentaire ... dans les mains des républicains, etc..
* Et surtout, cerise sur le gâteau : Obama a promis de ne pas enquêter sur le 11-Septembre ! ! !
Le nouveau président des Etats-Unis d'Amérique est ficelé comme une mouche dans une toile d'araignée ... Comment veux-tu qu'il s'en sorte ?Mes sources :http://www.voltairenet.org/article158650.html

[Antiochus]

Bonjour Richard,
Maintenant que tu as décrit les raisons de se désoler et d'avoir peur, peut-être faudrait-il lister les raisons d'espérer ? ... la lucidité et la conscience des événements est à ce prix me
semble-t-il ! Quand tu dis que Bush et Cheney ont détruit le World trade center, je suppose que tu ne veux pas faire allusion à la théorie révisionniste qui circule sur le net et que je ne
préciserai pas ici, je dirai seulement qu'un certain J.M. Bigard l'a popularisée à la radio ! Mais je suis certain que ce n'est pas ce que tu veux dire ! Par ailleurs, gardons-nous d'oublier le
facteur "Obama" l'homme lui-même saurait-il se sortir de cette toile d'araignée dont tu parles, dans le pays de Spiderman ? :)

[Loup Blanc]

Bonjour AntiochusL'avenir nous confirmera, ou infirmera, ses compétences... mais ce qu'il y a de sùr, c'est qu'il a la gueule et le carrisme pour galvaniser le monde et faire aller de l'avant. J'ai été imprésionné par sa prestence.

[Antiochus]

Moi aussi, Loup Blanc, j'ai été impresionné ... observons maintenant l'homme et ses actes ... le premier de ces actes, a son premier jour de mandat, a
été de suspendre les procédures judicaires à Guantanamo en attendant de fermer cet ilot de non-droit !
On peut voir lire la dépêche AFP : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hqVioU6PqUGXE7Cv3iiupex0b5mA

[isis]

Tes questions rejoignent les miennes , Antiochus; je me dis aussi que  tant d'espoirs doivent être lourd à porter...

[Antiochus]

Bonjour Isis, Aujourd'hui est son premier jour de mandat ... il doit, effectivement, mesurer le poids de la fonction dans toute sa
réalité ... mais je le crois capable de transformer ce poids institutionnel en force pour aller de l'avant ! (c'est en tous cas mon espoir !) Content de te retrouver dans les commentaires
en ce début d'année 2009 ... à bientôt,
Antiochus

[canelle56]

Bonjour , Antiochus , ce billet est parfait , donnons un peu de temps a ce Monsieur pour faire ses preuves et gardons nous de lui jeter la pierre , il a beaucoup de mérite a prendre cette place si incorfortable quant à l'europe souhaitons qu'elle aussi sache ce tenir a sa placebises

[Antiochus]

Merci de ton avis Canelle ... les mois à venir promettent, en tous cas, d'être intéressants ... Il y a de nouveau un pilote dans l'avion
"Maison Blanche !...