Le Feu de Dieu de Pierre Bordage
« Quand demain tout à coup, à bout de souffle et de douleurs,
la terre inversera ses cycles et basculera dans l’hiver et la nuit… »
Un grand Bordage apocalyptique au rayon littérature !
Franx a prévu le cataclysme planétaire qui détruira une grande partie de l’humanité. À
l’aide de trois autres familles, il a réalisé une arche dans un coin perdu du Périgord, un domaine appelé « le Feu de Dieu » prévu pour une autonomie totale de sept ou huit ans, afin
de passer les années difficiles. Mais les familles se sont lassées, disputées, et ont abandonné le projet l’une après l’autre.
L’histoire commence quand Franx, à Paris pour quelques jours et apprend que ses amis les plus fidèles viennent à leur tour de quitter le Feu de Dieu, y laissant seuls sa
femme et ses deux enfants. Seuls ? Pas tout à fait : Jim, un parasite, s’est incrusté dans la communauté et ne semble pas décidé à en partir.
Quand le cataclysme se déclenche sous ses yeux à Paris, Franx comprend tout et décide de rentrer immédiatement chez lui. Il entame alors son périple dans un pays
dévasté, une obscurité perpétuelle et un froid de plus en plus intense. Au sortir de Paris, une femme mourante lui confie sa petite fille muette qui semble autiste mais n’est peut-être pas
étrangère aux visions et aux perceptions étranges de Franx. À deux, ils vont entreprendre l’impossible voyage vers le Périgord, peinant à pieds dans des ténèbres perpétuelles.
Pendant ce temps, dans le Feu de Dieu, Alice et les enfants transforment l’arche en bunker autarcique dont Jim se croit bientôt le maître…
Prenant sur leur terrain les grands du scénario catastrophe, Bordage conduit son roman à un rythme et dans un suspense impitoyables. D’un côté, la fuite solitaire à
travers une France dévastée et des ténèbres gelées, de l’autre le huit-clos claustral d’une femme et deux ados terrorisés, aux prises avec un psychotique paranoïaque. Le lecteur suit,
halluciné, cette quête pour la survie dont il sortira, comme les personnages du roman, transformé, pacifié et grandi.
Merci Monsieur Bordage et, nous, heureux lecteurs, transformons ce cadeau en succès de librairie !
Source : ActuSF