Au festival du film de La Rochelle une thématique est abordée : "Hypnose et cinéma muet" ... Gérard Lefort, dans son édito de l'édition spéciale du journal Libération consacrée au festival, s'interroge à propos de l'hypnose : "Et si cet état intermédiaire entre veille, alerte et endormissement profond était la meilleure définition du cinéma tant dans sa fabrication que dans sa pratique ?", écrit-il, Il cite des expressions utilisées par le public et la critique à ce propos : " Film à dormir debout - un cauchemar éveillé - On croit rêver!" ... "Qu'arrive-t-il au spectateur au cinéma ?, continue-t-il, il somnole en effet, les yeux grands ouverts, comme un mort-vivant, zombifié par la stroboscopie des lumières et des images, sommé de se taire puisque le film parle et lui commande d'obéir à ses fictions". Plus loin : "La passivité rituelle du spectateur [..] est aussi gage d'une immense solitude : imaginer au cinéma, éternel adolescent, qu'on pourrait vivre autrement".
Ces propos dont je tenais à transcrire ici la substance, rejoignent et enrichissent une "Question polémique" à propos du cinéma que j'avais posée il y a quelques temps ...