Google - le rêve et les mots clefs ...
Je tente ce matin de composer un petit texte onirique incluant certains des mots-clefs-Google qui ont permis à des visiteurs nouveaux d'accéder, hier, à certains articles de ce Blog (les liens mènent aux articles correspondants) ...
UN RÊVE
Je prends mes jumelles et, depuis la colline où je suis posté, j'observe en contrebas le défilé insolite des bergers d'Arcadie escortés - c'est bizarre - par toute une horde de poussins. (Des poussins au lieu de chèvres ??) Ils s'arrêtent dans ce désert qui s'étend à perte de vue au pied d'un petit acacia - symbole maçonnique majeur - tout près d'une ville antique, en ruine, dont ne subsiste qu'une porte sur laquelle on peut encore distinguer des restes de peintures, aux couleurs délavées, représentant (je crois reconnaître) quelques épisodes de la légende de la Vraie Croix avec, en dessous, tracés très distinctement, les 22 lettres de l'alphabet hébreu. A droite de cette porte, une unique colonne ionique d'une blancheur de lait. Encore une bizarrerie !
Un des bergers ressemble étrangement à l'autoportrait de Filippino Lippi que j'aime tant. Près de lui chemine un vieillard très digne, portant une longue barbe, habillé d'un vêtement sans couleur qui frôle le sol à chacun de ses pas. Tout ceci est assez anachronique, je le reconnais, mais doit-on douter de ce que perçoivent les yeux du rêve ? Oui, Oui ! Ce vieillard émacié, c'est Rabbi Loew, patriarche juif de Prague (j'ai sans doute déjà vu des gravures le représentant, ou bien est-ce comme cela que je me l'imagine) Tout à coup ma certitude s'envole, c'est plutôt Antiochos d'Ascalon qui s'en va rejoindre son élève Cicéron ... les siècles se bousculent ...
Une aura magique, un égrégore puissant émane de cette étrange caravane ...
Et si la peinture à demi effacée sur l'antique porte était une indication de l'endroit ou se trouve ce
désert ? ... Proche de Jérusalem ? ... alors, ils sont en route vers le Temple de
Salomon qu'ils reconnaîtront grâce à la présence des deux colonnes de bronze qui
montent la garde de chaque côté du porche d'entrée ... ou bien cette étendue désertique est-elle le désert d'Arabie où se déroulent les péripéties de l'épopée de Gilgamesh ... comment en être certain !
J'ai conscience d'être dans rêve et j'accepte le flou, les anachronismes et les incertitudes ... dans un rêve la raison n'existe pas ... J'observe de nouveau la scène.
Le plus incroyable, tout est possible en rêve, c'est que au fur et à mesure de la succession des scènes, comme une suite de gros plans et de travellings dans un film de Cécil B. DeMille, des musiques, que je connais bien, enrichissent et ponctuent le spectacle (comme la colonne d'harmonie lors d'une tenue maçonnique) : D'abord un air d'Ariodante de Haendel particulièrement signifiant pour moi puis, un choral de Bach prend le relais suivi d'un air de la grande messe en Ut mineur de Mozart et, anachronisme s'il en est, la voix cristalline de Gundula Janowitz si reconnaissable se détache et prend son envol dans l'air sec et immobile de ce désert inconnu. Quant à Marc-Aurèle et Lao Tseu, (sourire gêné) je n'ai pas l'ombre d'une hypothèse pour expliquer leur présence en ces lieux !
Est-ce le mot « Fin », en lettres immenses, qui vient s'inscrire sur l'horizon, alors que je viens d'abaisser mes jumelles ? ...
C'est ce moment précis que choisit ma petite chatte Clara, revenant toute joyeuse du jardin, pour manifester sa joie et son affection en me sautant sur le ventre ...
Retour brutal et doux au monde de l'Éveil !
Est-ce que ce petit exercice vous plaît ? ... Est-ce qu'un blogueur, une blogueuse, pourrait nous proposer (sur son blog) un petit texte contenant ses propres mots-clefs et quelques liens ? (en nous le signalant ici dans un commentaire, bien sûr) Courage, ce n'est pas si difficile !
Voir aussi à propos du rêve : Le rêve, le psychanalyste et le poète